Le muguet exhibe ses clochettes,

   Elles chantent sous la pluie

   Des mots qui vont au cœur. 

   Pour chacun un brin de ces fleurettes

   Vous portera joie et bonheur

   Pour l'année et surtout aujourd'hui.

       A toutes et à tous heureux 1er Mai 2016.

***

         Après un dimanche sans consistance virant du gris au bleu puis revenant au gris avec fortes bourrasques, je dédie ce texte à celles et ceux qui ont connu, un moment de déprime ou de lassitude:

       Abandon

De retour au logis même après courte absence,

Une peur inconnue vous envahit soudain,

Le silence est pesant, vraiment, nulle présence, 

Pas le moindre bonjour, pas de poignée de main,

Alors vous vous sentez sans rime ni raison,

Etranger dans ce lieu qui est votre demeure,

Comme un être flétri laissé à l’abandon,

Que plus personne n’aime, ni ne voit, ni ne pleure.

 
Vous cherchez, bien en vain, un mot qui vous rassure,

Qui pourrait le donner il n’y a plus personne,

Vous espérez toujours, mais l’attente est trop dure

Alors vous vous postez tout près du téléphone.

Finalement déçu, vous cherchez le sommeil

Dans lequel vous pourrez trouver le réconfort

Il sera encor’ là, lors de votre réveil,

 Pour vous rendre à la fois plus enjoué et plus fort.

* 

           Je souhaite donc à tous lors de votre réveil un rayon de soleil, qui vous apportera espoir et ciel plus bleu.

 ***

Bonnes et joyeuses fêtes de Pâques à toutes et à tous du bon chocolat mais pas trop gare à la crise de foie  Bisous à tous ceux que j'aime.

La dernière fois je vous parlais de mes souvenirs d'enfance, aujourd'hui je vais évoquer les souvenirs d'enfance de mes fils....

Bretagne 1958 : avec mes quatre fils et leur grand-mère paternelle Nohoraae Richmond

A mes fils,

Vous souvenez-vous de votre enfance, nous habitions Bourg-des-Comptes

En fin de semaine et le jeudi,  je vous occupais de mon mieux.

En avril nous cueillions les premières fleurs, violettes et petites jonquilles,

Et nous vidions délicatement les œufs pour récupérer les coquilles    Afin d’en faire de petits objets : têtes d’homme ou de femme, petits vases

Que vous portiez fièrement à la maitresse d’école, garnis de fleurettes.

L’été nous faisions des promenades, les deux grands sur leurs patins à roulettes

Les deux petits râlant car papa avait dit : non ils sont trop jeunes, donc nous écoutions.

Bien souvent  l’ambiance n’étant pas à la joie et on finissait la journée dans le jardin.

A l’automne c’était différent, nous allions dans les chemins creux ou les taillis

Ramassant cailloux, mousse, branchages de couleur pour faire des bouquets à la maison.

C’était la saison des châtaignes, que nous récoltions après les avoir débarrassés de leurs bogues,

Bien souvent à coup de talon, car ça pique ces bêtes-là.

De retour au logis pour un goûter : bol de chocolat au lait crémeux avec tartines beurrées.

Parfois avec les fameuses châtaignes grillées dans un grande poêle spéciale à trous.

Le feu ronflait dans la cuisinière, il faisait bon, nous étions bien,

Puis c’était l’heure des émissions enfantines à la télévision (de courte durée),

Après une bonne soupe aux légumes du  jardin, une tranche de jambon, un dessert lacté et au lit.

Les jours où les mauvaises conditions climatiques nous retenaient à la maison, dès le matin

Nous préparions notre petit matériel pour dessiner ou fabriquer des maisons en carton,

Utilisant de vieilles chemises cartonnées, nous choisissions le bon côté pour nos futures constructions.

Après le déjeuner nous tracions, coupions ce qui allait devenir murs et toitures.

Porte et fenêtres étaient disposées suivant nos gouts, papiers de bonbons faisaient de vitres colorées

Nous avions réussi à fabriquer une petite église, le clocher nous avait donné beaucoup de mal,

Mais quelle fierté, l’œuvre terminée !

Tantôt les deux grands apprenaient à dessiner tandis que les deux petits coloriaient des images.

Que de souvenir dans cette grande cuisine qui servait de salle à manger et pièce à vivre,

Vous étiez mes chers petits et moi une jeune maman, c’était hier…..

*  

                 Et si nous évoquions ma prime jeunesse, les douces sensations qui y sont rattachées qui viennent m'envahir "en bouffées de bien-être" et que je vous transmets : 

Souvenance gourmande

Dans mon  esprit  dort  souvenance

De ces beaux jours, ces jours joyeux,

Que furent ceux de mon enfance

J’en garde traces au fond des yeux.

                            Chaque matin c’était la fête,

                            Il faut dire qu’en ce temps là

                            Une babiole, une fleurette

                            Vous mettait le cœur en joie.

                            Une tranche de pain bien frais

                            Ruisselante de confiture

                            Nous paraissait goûter parfait,

                            Qu’elle soit de fraises, de mûres.. 

Elles variaient suivant saison,

                            Emmagasinant le soleil,

                            Qu’elles reversaient dans la maison,

                            Les soirs d’hiver, une merveille.

                           Les veillées lors des soirs d’automne,

                           Les châtaignes qui crépitaient,

                           La vieille horloge qui résonne,

                           Et les anciens qui racontaient…

                           Ils étaient simples nos plaisirs,

                           Mais brulent comme jolie flamme,

                           Entretenant mes souvenirs,

                           Et dans me tête et dans mon âme.

*