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Quatrième anniversaire, Le Bambou Noir,
Le quatrième anniversaire du grand départ de Jean-Marc s’est révélé moins triste que prévu grâce à la mise en place par le Théatre du Versant, une troupe d’acteurs et amis de Jean-Marc, d’une œuvre théâtrale : Le Bambou Noir. Tirée du bouquin éponyme, de l’île aux anthropologues et l’Allégorie de la natte, entre autres.
Il est à préciser, qu’à la suite de la disparition de mon fils, j'ai été victime d’un AVC. Mon souci latent était que cette disparition avait été passée sous silence et de ce fait que même son nom était déjà tombé dans l’oubli.
Dès que j’avais été en mesure d’aligner quelques mots j’avais écrit : BATTEZ TAMBOUR
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J’aurai voulu battre tambour
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Dans toute ville aux alentours
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Pour que chacun sache l’amour
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Que tu répandais chaque jour,
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Par tes écrits, par tes dessin
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Par ta seule présence, enfin !
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Tu pouvais être pédagogue
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Ou simplement mener pirogue.
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Dans toutes les situations
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Tu étais à l’aise, bon garçon.
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Nombreuses étaient tes qualités
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Musique, poésies, roman
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C’était, en un mot, du talent
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Reconnu et étiqueté.
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Tout ça, je voulais le crier
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A la face du monde entier,
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Pour qu’on se souvienne de toi,
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Et que ton image resplendisse.
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Que jamais dans l’anonymat,
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Ton nom et prénom ne périssent.
C’était ma façon à moi de crier mon désespoir de voir s’étioler le souvenir de mon fils bien aimé, alors que j’aurais voulu que tous et toutes chantent ses qualités et mérites. Alors que j’aurais souhaité que l’on parle encore et encore de lui.
Trois ans et quelques mois plus tard, voilà, la chose faite grâce au travail acharné et au dévouement de cette fine équipe qui par leur action : rend hommage à Jean-Marc et met du miel sur les blessures de mon cœur.
C’est ainsi que le petit texte que j’adresse chaque 12 du mois à ce fils tant aimé s’est vu légèrement modifié et adapté à la circonstance.
Je vous le livre tel qu’il m’a été inspiré :
Quatre ans
Ce quatrième anniversaire
Est peut-être moins douloureux,
Pourtant revient ce goût amer
Qui rend les gens si malheureux.
Trouver le moyen de survivre,
Donner un sens aux lendemains,
Seuls les mots me grisent, m’enivrent,
Apaisent un peu mon chagrin
Pourtant je ressens ta présence,
Avec ton doux sourire moqueur,
Car ces jours ci, c’est une chance,
Tu vas être mis à l’honneur.
De fait, une équipe d’amis,
Partageant : idées, convictions,
En une œuvre choisie, a mis
En valeur : pensées, émotions.
Le huit, lors de l’avant-première,
Je suis certaine que ton mana
Et ton humeur primesautière,
Hanteront ceux qui seront là,
Vêtu d’un habit de lumière,
Toujours présent mon cher farceur,
Invisible à la terre entière
Seuls te verront les yeux du cœur.
Bobital, le 12 Février 2015.
Mauruuru à Gaël Ravas, Tuteina Ronald Teuhi, Safia Ana Hammideche, Herveline Rolland, Samuel Jego, et à tous ceux et celles qui ont œuvré dans l’ombre ou la lumière pour la réussite de ce spectacle.
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